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17 février 2018 6 17 /02 /février /2018 17:46

Un très grand merci à Sidonis Calysta pour m’avoir permis de découvrir cet excellent western inédit en France, réalisé en 1954 par Phil Karlson, pour une vision progressiste et pro-amérindien qui remet les pendules à l’heure sur le comportement des militaires.

En 1860, aux abords du fort McCullogh en Arizona, le major Vandegrift est légèrement blessé à la jambe lors d’une attaque d’un guerrier Kiowa renégat. Il meurt par la faute de l’incompétence du docteur alcoolique Gibson qui est révoqué. Un jeune médecin est envoyé, le lieutenant Allen Seward, qui arrive en même temps que Martha la femme du colonel Ethan Waters et leur nièce Laurie MacKaye. Suite au vol de carabines, une enquête est menée sans ménagement à la réserve des Kiowas par le capitaine Peter Blake, où le jeune médecin découvre les horribles conditions de vie de la population qui meurt de la malaria.

En s’occupant d’un jeune garçon, fils de Manyi-ten, Seward devine qu’elle est blanche. Sa sympathie humanitaire pour les indigènes que seule partage le docteur avec Laurie, qui le met dans une position suspecte pour les militaires. Quand les comanches s’allient aux kiowas pour une attaque contre le fort alors que la garnison est affaiblie par l'épidémie.

S’il ne s’agit sans doute pas du meilleur western en la matière, il n’en reste pas moins vrai d’une très bonne facture, et une excellente surprise à plus d’un titre. L’originalité de l’histoire, avec un angle différent de ceux auxquels nous sommes habitués, avec le regard d’un jeune médecin face à l’imbécilité des militaires, mais aussi pour sa prise de position pro-amérindienne qui entre dans le mouvement amorcé depuis peu alors.

En effet, après des décennies d’une propagande américaine dénigrant les natifs au profit des fondateurs, des colons et à la gloire de leur armée et de ses sbires massacreurs d’indien, et des chasseurs de scalps, Leo Katcher suivait le mouvement progressiste de Delmer Daves avec La flèche brisée en 1950, suivi par George Sherman Tomahawk en 1951 et Anthony Mann avec La porte du diable, et Bronco apache en 1954 de Robert Aldrich.

J’ai vraiment beaucoup aimé ce film, simple et efficace, malgré quelques défauts, qui montre la situation des camps de la mort, ces fameuses réserves indiennes, sans nourritures et sans soins qui vit la mort de dizaines de milliers de civils. Rarement, un western n’aura à ce point montré le vrai visage des militaires et la nature de leur mission.

Certes, un peu légères les scènes de batailles, mais de belles qualité cependant dans leur exécution, et un très beau message. De même, la très belle vision de cette jeune blanche, recueillie et non captive, montrant l’humanité de ces « sauvages ». Une belle réalisation, soignée et maitrisée, avec des interprètes alors peu connu, et malheureusement pour l’acteur principal mort l’année suivante à 25 ans dans un accident d’avion.

Avec Robert Francis et les jolies Donna Reed (La vie est belle) et May Wynn, Philip Carey, Onslow Stevens et Peggy Converse, Roy Roberts, Jack Kelly, Stuart Randall et Eugene Iglesias, Frank DeKova, John War Eagle et Ralph Dumke, James Best et Myron Healey.

Le film La ruée sanglante de la collection Westerns de légende, distribué par Sidonis Calysta et sa page Facebook, est disponible en DVD dans les meilleurs bacs depuis le 23 janvier 2018. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français, et audio français. Dans les suppléments, la présentation passionnante du film par Patrick Brion et par François Guerif.

3 étoiles

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17 février 2018 6 17 /02 /février /2018 10:01

Film dramatique d’ambiance pesante, réalisé par Martin McDonagh (7 psychopathes), pour un récit captivant mais qui frise aussi le ridicule dans l’horreur, sur une lenteur et une longueur  soporifique.

Sept mois après l’enlèvement, le viol et le meurtre d’une adolescente, Angela Hayes, sa mère Mildred loue à Red Welby trois panneaux publicitaires pour interpeler shérif Bill Willoughby sur son incompétence d’une enquête non aboutie. En plus de la haine des policiers à son encontre, dont l’adjoint Jason Dixon, la population s’en prend aussi à la mère. Des réactions en chaine disproportionnées s’enchainent.

C’est à partir des panneaux rageurs d’une enquête non résolue d’un meurtre en Géorgie que le réalisateur à brodé sa fiction. Sans comprendre les comportements de toute une clique d’abrutis qui s’en prennent étonnement contre une mère affligée par la mort de sa fille, le récit nous plonge avec maitrise dans une ambiance sombre et sordide, mais que la lenteur et la longueur est excessive tant il ne se passe en définitive rien.

Le film est remarquablement interprétés avec justesse sur des protagonistes parfois trop clichés, sur une  mise en scène et une réalisation superbe. Mais le pire, est dans l’écriture et le ridicule au paroxysme du pathos effroyable que je n’aurai jamais oser écrire tant la scène est affligeante, quand est relatée la dernière soirée mère / fille au dialogue présupposant ce qui advient est juste colossalement le summum de pathétique. Pour le reste, entre un commissaire malade, une mère douleur, un adjoint au shériff débile, un violeur provocateur, et une population dégénérée d’une Amérique profonde trumpiste peu reluisante, ne subsiste qu’une ambiance et une impression de déjà vue.

Avec cependant une très belle troupe convaincante compose de Frances McDormand (Ave César) et Woody Harrelson (The duel), Sam Rockwell (Poltergeist) et Caleb Landry Jones (War on everyone), Abbie Cornish (Prémonitions), Kerry Condon et Britt-Gibson, Lucas Hedges, Amanda Warren, Kathryn Newton, Peter Dinklage, Malaya Rivera Drew, Sandy Martin, Clarke Peters et les jeunes Selah Atwood et Riya May Atwood.

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17 février 2018 6 17 /02 /février /2018 08:40

Sympathique comédie vaudevillesque réalisée par Laurent Tirard (Un homme à la hauteur), qui nous entraine dans les méandres du mensonge et de l’imposture avec beaucoup d’humour, à l’exception d’une courte scène des plus inappropriées qui terni quelque peu l’ambiance générale.

Après avoir demandé la main de Pauline, le capitaine Charles-Grégoire Neuville part pour les guerres napoléoniennes promettant d’écrire chaque jour. Mais il ne tient pas sa promesse et ne revient pas, ce qui désespère la jeune femme qui en tombe malade. Alors, sa sœur Elisabeth Beaugrand se met à écrire des lettres à sa place pour la réconforter, relatant des aventures ubuesques. Geste louable, mais l’imposture la dépasse quand elle le retrouve ayant déserté l’armée. L’ayant convaincu de partir définitivement, Neuville décide de revenir tel le héros des lettres.

Un vaudeville bien sympathique, drôle, vif et alerte qui nous régale de bonnes réparties entre des portes qui claques, d’autres qui s’ouvrent sur des gags toujours plus loufoques, telles les pièces de théâtre. De beaux décors et costumes, une belle mise en scène soignée et maitrisée et des évocations de l'Empire que l'on aborde rarement.

L’intrigue est assez savoureuse, avec cependant, une petite note désagréable, et pas des moindres qui plombe brutalement par la scène de la gifle assénée par le mari qui remet la jeune Pauline à sa place, soumise et « heureuse », qui est une sorte de justification machiste des violences faites aux femmes, qui passe mal quand tant de femmes sont assassinées par leur conjoint, à l'heure où l'actualité prend enfin conscience de ces crimes. Combien de fois faudra t-il répéter que les gifles et coups de poing ne sont pas des gags de comédie ? Petite fausse note dommageable donc, car cette comédie légère mais pas si innocente qu’elle en a l’air, apporte un beau portrait de femme avec Elisabeth, et beaucoup d’émotion, telle la description de la bataille par Neuville. Sans quoi, le duo Dujardin / Laurent est excellent de complicité.

Avec les excellents Jean Dujardin (Chacun sa vie) et Mélanie Laurent (Vue sur mer), Noémie Merlan (Le ciel attendra), Christophe Montenez et Evelyne Buyle (Ouf), Christian Bujeau (Alibi.com), Fabienne Galula (Lolo) et Jean-Michel Lahmi, Laurent Bateau, Féodor Atkine et Aurélie Boquien, Bruno Paviot et Mathilde Roehrich.

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15 février 2018 4 15 /02 /février /2018 10:56

Un grand merci à Condor Entertainment pour m’avoir permis de découvrir ce western polar horreur, réalisé en 2016 par Kieran Darcy-Smith, qui nous plonge dans une enquête et une quête rédemptrice vengeresse,

Après une guerre violente en 1846 des États-Unis contre le Mexique, le fleuve Rio Grande est déclaré deux ans plus tard, frontière entre les deux pays. Vingt ans plus tard, David Kingston, de la milice d’élite des Texas rangers, est chargé par le gouverneur Lawrence Sullivan Ross d'enquêter sur de mystérieuses disparitions et découvertes macabres.

Depuis quelques temps, des dizaines de corps de mexicains sont retrouvés dans le fleuve. Parmi eux, le neveu du général Calderon, ainsi que sa nièce Maria qui fait partie des dizaines de disparus. Le général menace d’une guerre pour faire cesser ces meurtres et pour retrouver sa nièce. Kingston se rend à Mount Hermon, avec sa femme mexicaine Marisol, qui a insisté à l’accompagner. L’accueil du maire Abraham Brant, appelé le Prêcheur soupçonné de ces crimes, n’est pas un inconnu pour David, car il avait tué son père 22 ans plus tôt sous ses yeux d’enfant, lors d’un duel au poignard.

Un voyage au bout de l’enfer à la Apocalyspe now, dans un contexte westernien, qui rappelle aux bons souvenirs les horreurs perpétrées par les américains contre les amérindiens et les mexicains dans une épuration ethnique génocidaire. Il suffit de se rappeler du comportement du général Huston contre le général Santa Anna et ses troupes, pour resituer le contexte de ce film. Une haine raciste féroce contre les hispaniques, qui perdure d’ailleurs étonnamment encore de nos jours pour une trame sombre, où la secte de Brandt rappellerait celle des Mormons.

Si les Texas rangers sont aujourd’hui connu comme une agence de police frontalière propre, il n’en a pas toujours été ainsi, car créés en 1823 par Stephen Fuller Austin, cette milice a surtout servie à exterminer les populations amérindiennes et mexicaines, pour instaurer la République du Texas. Ainsi, se plante une ambiance délétère avec des duels au couteau qui ne laisse aucune chance de survie dans la violence sanglante, dans un décor de verdure mortel pour les captifs, et une petite ville sous la domination d’un fou mystique digne du KKK.

Se rajoute un couple en déliquescence, pour une enquête policière particulièrement compliquée. Le récit se laisse ainsi suivre sans déplaisir même s’il manque peut-être de souffle et mais dispose d'une belle originalité, et trouve sa force dans des personnages taillés à la mesure des interprètes de qualité. Une réalisation soignée et maitrisée, sur un récit un peu lent mais qui sait garder le suspens le plus longtemps possible avant un duel épique entre les deux protagonistes.

Avec les excellents Woody Harrelson (La planète des singes), Liam Hemsworth (Hunger games) et Alice Braga (Kill me three times), Emory Cohen (Brooklyn), Felicity Price et William Sadler, Christopher James Baker, Christopher Berry et Benedict Samuel, Giles Matthey, Raphael Sbarge et Jason Carter, David Born, Lawrence Turner et Kimberly Hidalgo.

Le film  The duel, distribué par Condor Entertainment, est disponible en DVD et Blu-ray dans les meilleurs bacs dès le 21 février 2018. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français, et en audio français.

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14 février 2018 3 14 /02 /février /2018 16:05

Très sympathique mini web série lesbienne, dont la première saison de sept épisodes entre 12 et 30 minutes, réalisée en 2017 par Joshua Ray Malan ainsi qu’à la création avec Kirsten Strough, pour une plongée dans les inextricables complexes d’une belle jeune femme en quête de soit et d’amour.

Jenna est une belle jeune femme dont sa timidité maladive lui pose quelques petits problèmes relationnels et amoureux. Incontestablement lesbienne, elle ne doit ses rares aventures d’une nuit, le plus souvent après une soirée bien alcoolisée. Lors de ses séances chez sa psy, elle tente de faire face à ses peurs pour les dépasser.

Peintre de talent, elle n’arrive pas à s’exprimer à travers son art. A son travail, son patron en profite pour des gestes déplacés et indélicats, au cour de danse elle n’ose se lâcher, ou sa colocataire qui lui laisse seul la charge du loyer afin de vivre chez sa petite amie. Enfin, Jenna est amoureuse d’une jolie rousse qu’elle croise régulièrement dans les transports publics.

Par sa thérapie, elle se doit d’aller dans des endroits hors de ses habitudes. C’est ainsi qu’elle se rend à la bibliothèque municipale, où elle fait la rencontre de Chris, tout aussi complexé, mais dont des liens amicaux vont aider Jenna. La belle rousse n’est pas loin, ni insensible au charme de la belle brune.

Je me suis beaucoup amusé à suivre les péripéties de cette jeune femme, emberlificotée dans ses complexes et ses peurs, qui grâce à sa thérapie sort de sa réserve pour se libérer et vivre enfin, amour et amitié. Elle s’exprime enfin dans ses peintures pour se faire connaitre avec le site web créé par Chris. Ces séances m’évoque l’excellent Anyone but me, bien que le récit aille plus loin pour une Jenny attachante, drôle et attendrissante, à l’image de la série, et qui n’est pas au bout de ses peines.

Une narration sympathique qui va au-delà du saphisme de l’héroïne, qui s’assume totalement mais en recherche de soit et de l’amour et prendre son destin en main. Comment ne pas se reconnaitre dans les tracas que pose la vie, ne serait-ce que de téléphoner à la personne avec qui l’on souhaite sortir, ou envoyer balader ce passager sans gène dans le bus, ou encore son patron à la main indélicate ? Il règne une ambiance chaleureuse, dans des cadres sympas, pour des épisodes presque trop courts

La réalisation est belle et limpide, vive et alerte, colorée et lumineuse, avec la belle bande musicale de Karen Havey, et les peintures de Julie Pegan. Le principe participatif avec les spectateurs et fans donne une dimension originale à la création. Ainsi, j’aime beaucoup l’intervention de l’équipe à la fin de chaque épisode. Une première saison disponible en ligne sur Youtube. C’est avec impatience que j’attends la seconde saison.

Avec la belle, drôle et émouvante Yesii Henriquez, Matthew Kelly et Katie Preston, Leta Neustaedter, Alicia Clegg, Sheila McCoy et Nick Corbin, Brett Dayne, le chien George, Chance Fuerstinger, Brecca Chabot-Olson et Ellen Smith, Tate S. McCullough, Krystal Moore, Dylan Wood et Danielle Lyon, Ian Taylor, Re Zickau et Scott Grady, Joel Hunter, Larry Chase, ou encore Bryan Conner, parmi tant d’autres sympathiques participants.

3 étoiles

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14 février 2018 3 14 /02 /février /2018 11:52

Un grand merci à Sidonis Calysta pour m’avoir permis de découvrir ce western réalisé en 1956 par Michael Winner, pour une chasse poursuite se fait prendre celui qui croyait attraper dans une thriller horrifique à l’ambiance lourde d’angoisse.

Pour avoir été insulté par le shériff raciste d’une petite ville du Nouveau Mexique qui tente de le tuer, le sang mêlé Pardon Chato dégaine plus vite et le tue avant de s’enfuir. L’ancien officier sudiste et massacreur d’indiens, Quincey Whitmore par à sa poursuite avec une milice composée 13 hommes de ce qui se trouve de pire dans la région. Rapidement sur la piste du fugitif, ils se sentent baladés et perdus. Sûr de les avoir semer, Chato reprend le court de sa vie en chassant des chevaux sauvages, quand les miliciens découvrent la famille de Chato, violent sa femme et tuent son fils. Les chasseurs deviennent désormais les proies.

Western qui ressemble plus à un film thriller et d’horreur, dont passé la première scène vive et alerte prend une tournure languissante dans des décors superbes et effrayants -situés en Espagne- et véritable pièce maitresse du récit. Sans être déplaisant, ce petit film n’en exploite pas cependant le potentiel qui aurait pu en faire un très bon film. La faute à une réalisation en deçà et au profil des personnages, certes atrocement monstrueux et tous bon pour être descendus, mais dont les profils frisent parfois la caricature, comme ce Whitemore qu’interprète Palance étonnamment pas très bien.

La vraie performance est l’interprétation absolument magistrale de Bronson qui écrase tous ses partenaires et s’impose dans cette trame. Une histoire qui restitue cependant lla véritable nature horrifique des milices Texas rangers, génocidaires d’un peuple par toutes les pires barbaries inimaginables dont la haine effroyable les ont animés avec le soutien vigoureux du gouvernement américain. Une belle brochette de monstres donc, dont la chasse au sauvage se retourne contre ceux qui se croyaient chasseurs pour une ironie du sort.

Avec Charles Bronson (Le solitaire de fort Humboldt) excellentissime, face à un Jack Palance (L'étrange Mr. Slade) moins pertinent de par son personnage, Richard Basehart (La strada), James Whitmore (The Majestic), Simon Oakland (L’empereur du nord), Ralph Waite, Richard Jordan (L'âge de cristal), Victor French, Sonia Rangan, William Watson, Roddy McMillan, Paul Young, Raul Castro, Lee Patterson, Roland Brand, Peter Dyneley, Verna Harvey et Hugh McDermott.

Le film Les collines de la terreur de la collection Westerns de légende, distribué par Sidonis Calysta et sa page Facebook, est disponible en DVD dans les meilleurs bacs depuis le 23 janvier 2018. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français. Dans les suppléments, la présentation passionnante du film par Patrick Brion et par François Guerif.

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11 février 2018 7 11 /02 /février /2018 16:18

Première réalisation pour Joanne Chemla, pour un conte romantique qui aurait largement tenu dans un court-métrage et mérité un meilleur travail d’écriture.

Daniel, manouche vivant avec ses amis de vols et d’agressions avec violence, se sent responsable de la mort accidentelle de son meilleur ami d’enfance Costel. Il quitte la communauté pour s’installer dans un hôtel décrépie géré par Michel, alcoolique violent, pour le compte de son patron Ali. Daniel, le moral au plus bas, fait un jour la rencontre de Francine, une jeune fille paumée, avec qui l’espoir tente de renaitre.

S’il est toujours intéressant de voir de nouveau réalisateur dans le paysage français, d’autant mieux une réalisatrice dans ce monde machiste, pour développer des univers particuliers tel celui les Roms décidément sinistres, encore faudrait-il que ce soit sur un bon scenario et une bonne réalisation. Avec ce film, nous touchons le fond de maladresse d’amateurisme tant derrière la caméra qu’à l’écriture. Il est difficile de faire pire en ces matières.

Déjà le monde des Roms n’est pas reluisant par l’actualité quotidienne d’une communauté mafieuse qui ne laisse guère de sympathie par les vols avec violence, prostitution et mendicité, zones de non droit comme aucune mafia ne peut permettre de pire, mais la trame simplissime loin de redoré leur image et réputation, est d’une naïveté déconcertante qui trouve encore le moyen d’être au sommet de l’art du ridicule.

On imagine mal une institution hospitalière publique confier une jeune femme malade dans un mouroir de marchand de sommeil dans un lieu aussi pourrave dans la gestion d’un alcoolique taré, en passant sur tout le reste jamais crédible. Alors, que garder de cette déplorable réalisation mise à part une ambiance sordide pour le coup efficace ? Qui a bien pu distribuer de l’argent public dans ce déchet, à l'image de notre cinéma national ? Qui donc a bien pu oser distribuer pareil navet ? Quand par ailleurs nombre d’excellents films n’ont pas la chance d’être révélés Un gros malaise plane alors dans la gestion cinématographique français. En espérant mieux pour sa prochaine réalisation.

Nous trouvons par ailleurs un casting pourtant bien constitué avec Gael García Bernal (Neruda) et la belle Marine Vacth (L’amant double) pour une fois pas trop à poil et plus actrice, Nahuel Pérez Biscayart (Au revoir là-haut) et Karim Leklou (Voir du pays) abonné aux rôles glauques alors qu’il a de grands potentiels pour beaucoup mieux, Wojciech Pszoniak, Mariano Santiago, Manuel 'Manole' Muñoz, Antonia Malinova et Patrick de Valette, Abbes Zahmani, Théophile Sowié et Dolores 'Loca' Muñoz, Maurice 'Cala' Lloret, Alba Galocha et Jean 'Petane' Fernandez.

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11 février 2018 7 11 /02 /février /2018 15:03

Un grand merci à France Télévisions Distribution pour m’avoir permis de découvrir cette comédie sociétale réalisée en 2017 par Olivier Ayache-Vidal, qui pour son premier long métrage, nous entraine dans un établissement à haut risque pour un professeur d’un lycée prestigieux pour une mission qui va remettre en cause ses méthodes pédagogiques.

Professeur agrégé de lettres dans le prestigieux lycée Henri IV, François Foucault dispense ses cours avec une certaine méthode sur ses élèves. Lors d’une discussion avec des collègues, il fait part des difficultés dans les lycées difficiles d’envois d’enseignants sans expérience au lieu de professeurs aguerris. Pris aux mots, le Ministère le charge d’une mission d’un an dans un établissement à risque dans la banlieue parisienne. L’accueil des collègues épuisés, et des élèves loin des critères d’Henri IV, sont un défi à relever pour François qui va devoir réviser ses méthodes.

Fiction teintée documentaire pour une comédie sociétale sur le monde de l’enseignement, en particulier dans un collège REP (Réseaux d'Éducation Prioritaire) dont la finalité du message est assez surprenante bien que reflétant la réalité bien qu'édulcoré. On nous montre donc un enseignant d’H4, prétentieux et méprisant aux humiliations publiques sur ses élèves, propulsé d'un établissement parisien huppé vers un collège de banlieue (Maurice Thorez de Stains), où il arrive aussitôt à faire beaucoup mieux que ses collègues sur place depuis des années.

Face à la réalité du terrain, il doit se remettre en question pour s'adapter avec de nouvelles méthodes pédagogiques. On en arriverait à se demander à quoi pensent ses collègues, insistant un eu trop sur les Conseils disciplinaires. L'ensemble de la description reflète un quotidien, certes pas dans le pire établissements ni les pires conditions, mais en moyenne de réels vécus.

Quelque peu manichéen, entre des profs dépassés par des manques de moyens et de classes surélevées de tous horizons, et de gentils élèves jusqu’aux parents respectueux qui pour le coup sont moins réaliste, oubliant la violence scolaire et les agressions de parents sur enseignants, jusqu’aux meurtres. Cependant, Olivier Ayache-Vidal dresse une réalité de terrain, certes embellie, mais assez conforme avec beaucoup de justesse.

Avec les excellents Denis Podalydès (Marie-Francine) et Abdoulaye Diallo, Pauline Huruguen et Alexis Moncorgé, Léa Drucker (Arrêtez-moi là), Mona Magdy Fahim et Zineb Triki, Tabono Tandia, Emmanuel Barrouyer et Marie-Julie Baup (Jalouse), Anne Jacquemin, François Petit-Perrin et Marie Rémond, Charles Templon et François Rabette, Tom Rivoire et Fanta Sako.

Le film Les grands esprits, distribué par France Télévisions Distribution, est disponible en DVD et Blu-ray dans les meilleurs bacs depuis le 17 janvier 2018. Il est proposé avec des sous-titrée français pour sourds et malentendants et audiodescription pour aveugles et malvoyants. Dans les suppléments, le documentaire du film, et des scènes coupées.

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7 février 2018 3 07 /02 /février /2018 18:20

Un grand merci à Blaq out pour m’avoir permis de découvrir cette comédie loufoque réalisée en 2008 par Sólveig Anspach (Sandrine à Paris), pour un délire qui nous permet de retrouver avec plaisir des protagonistes découvert dans d’autres réalisations de la réalisatrice, ainsi qu’un court-métrage et un documentaire.

Le ras le bol de son Islande natal à la météo froide, convainc Anna Halgrimsdottir de quitter Reykyavik avec ses deux gamins pour le soleil. Dealeuse de marijuana, Anna met en vente son téléphone avec les contacts de tous ses clients. Son acheteur lui demande 48 heures pour réunir l’importante somme, sauf que bien des aventures vont lui arriver.

Avec son frère qui l’abandonne en pleine nature, elle fait la connaissance de Joy, une jeune irlandaise venue voir son petit ami à la prison de Kviabryggja qui la quitte, d’un ami qui a fait une tentative de suicide, de la venue d’un français fan de ses poèmes et de son livre Un bordel de désir et quelques écrous leste, de clients qui se pressent chez Anna pour acheter des joins, et d’une oie qui avale le précieux téléphone.

"Bientôt de retour", cette savoureuse comédie nous entraine dans les délires d’une dealeuse poétesse, mère de deux enfants au rêve de soleil et d’une vie meilleure, en côtoyant une multitude d’amis, famille et étrangers. Sorte de prolongement Bienvenue chez Didda où nous retrouvons la jolie irlandaise de Jane by the sea et les sympathiques jeunes de Reykjavik, des elfes dans la ville entre autres que l’on retrouve dans les autres réalisation, conservant un esprit de famille jusqu’à L'effet aquatique.

Je me suis beaucoup amusé à suivre les péripéties sous effet hallucinatoire de la fumette, avec une magie comme la guitare qui surgit du ciel, et toujours cette poésie qui plane dans cette trame pleine de sensibilité et d’un profond humanisme. Un délire qui aborde cependant des thématiques diverses et variées parfois grave mais avec une subtilité légère. La réalisation est très dynamique, vive et alerte, pleine de surprises et de rebondissements dans les décors magnifiques d’une ile qui donne vraiment envie d’aller visiter.

Avec Didda Jónsdóttir (Stormy weather), Julien Cottereau (Haut les cœurs !), Jörundur Ragnarsson et Ólafía Hrönn Jónsdóttir, Joy Doyle (Jane by the sea), Frosti Runólfsson, Ingvar Eggert Sigurosson et Erpur Eyvindarson, Úlfur Ægisson, Stefán Hallur Stefánsson et Benedikt Árnason, Hrafn Barett, Darren Forman,

Raguheidur Pálsdóttir et Dóra Jóhansdóttir, Sigurdur Waage, Anna Fridriksdóttir et Gudrún Esther Árnadottir, Helga Gudbrandsdóttir, Svanhvit Tryggvadóttir et Daviö Örn Halldorsson, Alexander Briem et beaucoup d’autres aussi loufoques et sympathiques.

Anne et les tremblements, est un court-métrage réalisé en 2010, pour un docu-fiction dans lequel, Anne fait part de son organisation de son appartement limite maladif, pour ranger les objets et les portes de placards dans une grande stratégie. En effet, son immeuble est au dessus d’une ligne de métro. Touché par sa lettre de réclamation auprès de la RATP, Monsieur Léonard du service des Bruits et vibrations, vient chez Anne pour constations et trouver peut-être un moyen de résoudre ses problèmes.

Inspiré de l’histoire vraie d’Anne, amie de Sólveig qui en a fait un court-métrage docu-fiction croustillant. Ainsi, aussi loufoque au premier degré, c’est certainement un véritable cauchemar que de vivre une telle situation. On peut en avoir un aperçu au cinéma Le Bretagne sous lequel passe le métro toutes les minutes le temps qu’il passe, et dont nos sièges vibrent et le bruits perturbe le film. Qu’est que cela doit être en permanence chez soit ?

Avec Anne Morin (L'effet aquatique), Bernard Bloch (Queen of Montreuil) et Sabine Macher (Haut les cœurs !), Alexandrine Serre, Alexandre Steiger (Situation amoureuse : c'est compliqué) et Jean-Philippe Urbach.

Bonjour, c’est pour un sondage, est un documentaire réalisé en 1995 qui suit trois enquêteurs dans leur quotidien professionnelle de sondages en porte à porte, et les difficultés face aux sondés pas toujours très compréhensifs. Sólveig dresse le portrait des enquêteurs et des clients demandeurs de sondages à des instituts tel la Sofrès. Documentaire passionnant, qui nous instruit srur les difficultés du métier afin d’avoir des données à un moment préçis pour des enseignements important, et dont on ne soupçonne pas l’épuisement que cette mission doit représenter pour ces agents.

Issu du Coffret Sólveig Anspach intégrale entre ses longs métrages : Haut les cœurs ! + Stormy weather + Back soon + Louise Michel, la rebelle + Queen of Montreuil + Lulu femme nue + L'effet aquatique + Sandrine à Paris + Made in the USA + Reykjavik, des elfes dans la ville, et 19 films documentaires, ainsi qu’un livret exclusif de 112 pages regroupant la parole de Solveig Anspach sur les films de sa carrière.

Le film Black soon, distribué par Blaq out, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 1er décembre 2017 en DVD. Il est proposé en version sous-titrée pour sourds et malentendants. Dans les suppléments, un entretien par Les lutins sur le court métrage.

3 étoiles

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7 février 2018 3 07 /02 /février /2018 13:08

Un grand merci à Artus Films pour m’avoir permis de découvrir ce film d’angoisse et d’horreur britannique réalisé en 1974 par Pete Walker, pour une plongée dans le sadisme meurtrier pour une morale archaïque bien déjantée.

Une soirée artistique à Londres est consacrée à la jeune mannequin française Anne-Marie de Vernet pour une photo de nue qui a défrayé la presse. Elle est séduite par un certain Mark E. DeSade, qui le week-end suivant, l’invite à la présenter à sa mère dans la lointaine campagne. Mais la demeure est une ancienne prison, dans laquelle Anne-Marie se voit condamnée pour dépravation aux bonnes mœurs par Mme Margaret Wakehurst, ancienne directrice de prison, et par son mari l’ancien juge Bailey, aveugle et sénile.

Avec d’autres détenues, la jeune femme comprend vite que sous prétexte de les remettre dans le droit chemin d’un ordre morale, elles sont victimes de perversité et de sadisme, de torture et de mort. entre tentative d'évasion, et recherche de ses amis, Anne-Marie affronte l'horreur pour elle et ses camarades.

La maison du fouet, et de la corde. Étonnante dramatique horreur dont le récit classique s’impose de par le genre sexploitation light que par la teneur du discours ambigu. En effet, bien que condamnant vigoureusement la justice et l’ordre moral archaïque et la violence sadique de ces fous sur ces belles et jeunes femmes sexys, le réalisateur semble ne pas apprécier la légèreté des mœurs des mentalités modernes de liberté sexuelle.

Cependant, le récit se suit dans une très belle réalisation avec une ambiance sordide et quelque peu érotique, pour une trame d’angoisse et d’horreur. Sans pour autant sombrer dans le gore ou le sadisme à l’extrême que les images suggèrent plus qu’elles n’en montrent heureusement. Tout est essentiellement dans l’ambiance psychologique angoissante et dans les dialogues. Je me suis laissé prendre à suivre ce terrible drame, aux tristes destins des détenues, même si l’on a du mal à croire au réalisme d’une telle détention et de série de meurtres.

Avec Barbara Markham et Patrick Barr (La grande attaque du train d’or), Ray Brooks, Penny Irving et Ann Michelle, Sheila Keith, Dorothy Gordon et Robert Tayman, Ivor Salter, Karan David, Celia Quicke, Ron Smerczak et Tony Sympson, Judy Robinson, Jane Hayward, Celia Imrie et Barry Martin, Rose Hill, Dave Butler et David McGillivray, Denis Tinsley et le réalisateur Pete Walker dans un caméo à la Hitckock.

Le film Flagellations, issu de la collection British horror, distribué par Artus Films, est disponible dans les meilleurs bacs en Combo Blu-ray + DVD dès le 6 mars 2018. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français. Dans les suppléments, La maison des sévices, présentation du film par Alain Petit.

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