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14 septembre 2016 3 14 /09 /septembre /2016 18:52

Thriller sombre réalisé par Frédéric Mermoud d'après le roman de Tatiana de Rosnay, sur une quête de la vérité afin de faire le deuil de la perte d’un enfant tué dans un accident avec délit de fuite.

Afficher l'image d'origineA la suite de la mort tragique de son fils, renversé par une voiture suivi de fuite, Diane ulcérée par une enquête de police qui piétine et ne donne aucun résultat, engage un détective privé. Celui-ci retrouve quatre véhicules dont l’un d’eux est susceptible d’être l’auteur. Quand Diane rencontre Marlène à Evian, dont le compagnon tente de revendre à bas prix leur voiture, sa conviction est faite. Elle n’hésite pas à acheter une arme afin de venger son fils, bien que des liens amicaux se soient créés.

Afficher l'image d'origineSur des airs qui ressemblent à La volante en moins sombre et plus subtile, ce récit nous entraine dans les différentes strass de la douleur et du deuil, du désir de vengeance et besoin d’explication, pour un dénouement aussi attendu et téléphoné que souhaité. En effet, rien d’original dans ce récit qui ne tient que par une ambiance pesante et tendue, et grâce à un duo d’actrices qui fonctionne à merveille. Ainsi, sur une mise en scène solide mais dont on comprend assez vite la vérité des faits tant l’explication donnée de prime abord est trop facile, l’objet de la trame est ailleurs. C’est justement les liens entre deux femmes, deux souffrance sur une même cause, qui créé tout l’intérêt du récit.

Afficher l'image d'origineAvec Emmanuelle Devos (On a failli être amies) et Nathalie Baye (Préjudice) excellentes, David Clavel (Tiens-toi droite) et Diane Rouxel (La tête haute), Olivier Chantreau (Duo d'escrocs) et Paulin Jaccoud, ainsi que Samuel Labarthe (La conquête), Marion Reymond et Jean-Philippe Écoffey (Entre amis).

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14 septembre 2016 3 14 /09 /septembre /2016 14:33

Un grand merci à Pyramide Films pour m’avoir permis de découvrir ce très beau et terrible film dramatique argentin réalisé en 1985 par Luis Puenzo, dans une version restaurée, sur une des pages les plus sombres et sordides sur les conséquences de la dictature militaire du général Videla.

Afficher l'image d'origineProfesseur d’histoire dans un lycée de Buenos Aires en 1983, Alicia, bourgeoise mariée à Roberto un puissant homme d’affaire, et mère de Gaby, une petite fille adoptée de cinq ans, mène une vie sans jamais rien remettre en cause ni se poser de question sur la vie. Avec la chute arès guerre des Malouines, ses élèves plus Au retour d’exil de sa meilleure amie Ana, elle lui révèle avoir été arrêtée, torturée et violée durant la dictature militaire, elle apprend que des jeunes femmes enceintes disparaissaient ou revenaient sans les enfants, Alicia commence enfin à se demander d’où vient sa petite fille. Allant voir les associations des grand-mères de la place de Mai, elle entame des recherches sur la vérité.

L'Histoire officielle : Photo Norma AleandroUn superbe film, sous forme de thriller terriblement angoissant dans la recherche de la vérité aussi douloureuse soit elle. Ainsi, cette femme de la bourfeoisie argentine, issue de la caste ayant réussie sous la dictature militaire, qui ne s’est jusqu’alors jamais interrogée sur ce qu’on lui a appris ou raconté au travers des livres et médias officiels, commence à se réveiller grâce au culot de ses élèves et au poignant témoignage de sa meilleure amie. Une enquête sur l’origine de sa fille adoptée dans des circonstances qui ne l’ont alors pas interpellé, au risque de tout perdre de ce que en quoi elle tient le plus. Un drame que l’on peut imaginer pour toutes les familles des disparus, qui en plus de leurs proches, ont découverts que leurs petits enfants ont été enlevés et placés dans les familles des tortionnaires et assassins. Je me souviens de ce reportage qui nous montrait la stupeur de quelques enfants de disparus, qui ne souhaitaient pas forcément quitter le confort de la bourgeoisie vers la une vie modeste ouvrière, ou refusant de croire une vérité trop dure. De fait, grâce aux quelques grand-mères de disparus, Afficher l'image d'originebientôt rejointes par des centaines puis des milliers de protestataires sur la place de Mai, en plus de la guerre des malouines feront vaciller la dictature, firent éclater une horrible réalité. Une très belle réalisation, qui narre avec subtilité dans une ambiance délétère et angoissante, sur une mise en scène soignée, une découverte effrayante d’une cruelle vérité aux conséquences inimaginables. De beaux portraits de femmes, sans jamais porter de jugement, tout en subtilité.

L'Histoire officielle : PhotoPaco Cabezas avait à son tour abordé en 2007 ce délicat sujet dans Les disparus, de même que Benjamín Avila en 2011 avec Enfance clandestine, sous formes différentes, mais évoquant cette sale période aux terribles conséquences sur les enfants. Ainsi, durant la « sale guerre » sous la terrible dictature militaire du général Videla qui destitua Isabel Perón, les militaires arrêtèrent et tuèrent secrètement entre 1976 et 1983, entre 22 000 et 30 000 personnes disparus (Les desaparecidos) et assassinés, dont la très grande majorité était des jeunes de moins de 35 ans. Ainsi, lorsqu'une jeune femme emprisonnée était enceinte, son accouchement avait lieu en prison, le bébé était aussitôt placé dans une famille de policiers ou de militaires. Plus de 500 enfants ont ainsi été volés à leur famille. Aussitôt l'accouchement, la mère était jetée nue en pleine mer. Fin novembre 2015, l'identité véritable de 119 personnes a été restituée. Le documentaire Argentine, les 500 bébés volés de la dictature, réalisé en 2012 par Alexandre Valenti, relate le dossier avec force émotion.

Afficher l'image d'origineAvec l’excellente Norma Aleandro (Toutes les hôtesses de l'air vont au paradis), de même qu’Héctor Alterio, quand Chuchura Villafañe est magnifique d’une intense émotion qui hante à jamais, Hugo Arana et Guillermo Battaglia, ainsi que Chela Ruíz et l’adorable petite Analia Castro qui est époustouflante, Patricio Contreras et María Luisa Robledo, Aníbal Morixe et Jorge Petraglia, de même que Daniel Lago et Augusto Larreta, Laura Palmucci et Leal Rey.

Le film L’histoire officielle, réalisé par Luis Puenzo, distribué par Pyramide Films est disponible en DVD dans les meilleurs bacs dès le 4 octobre 2016 au prix conseillé de 25,00€. A noter que vous pourrez avoir le plaisir également de le soir au cinéma le 18 octobre. Il est proposé en version espagnole sous-titrée français. Dans les suppléments, quatre séries d’entretiens avec le réalisateur, Un scénario sous haute tension, Filmer l’histoire, Les comédiens, Négation et révélation abordent différentes thématiques du film et son contexte, ainsi qu’un documentaire très intéressant sur la restauration du film.

4 étoiles

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14 septembre 2016 3 14 /09 /septembre /2016 09:27

Un grand merci à Outplay pour m’avoir permis de découvrir cette comédie romantique réalisée en 2008 par Nana Neul, pour alors son premier long métrage considérant sont récit comme un préquel de Boys don’t cry.

Afficher l'image d'origineMel Wandel est une jeune femme de vingt-deux ans qui se confond en garçon, de part son allure, ses vêtements et coupe de cheveux. Un soir, elle manque de renverser en voiture la magnifique ado de quatorze ans Jenny Schmidt. Le coup de foudre est réciproque pour les deux jeunes filles, sauf que pour Mel son orientation sexuelle est claire, quand Jenny pense être amoureuse d’un garçon qui se fait passer pour Miguel, un portugais de Faro. Commence alors un jeu de séduction de dupe et de mensonges qui risque de provoquer des dégâts affectifs.

Afficher l'image d'origineS’il l’on ne peut manquer en effet de penser à Boys don’t cry de Kimberly Peirce avec Hilary Swank dans sa construction générale, des différences les sépare. Dans l’un il y avait un terrible drame violent entre une jeune femme transgenre, quand ici une comédie romantique moins dramatique sur une butch qui séduit une jeune fille dans une révélation moins évidente. De fait, ne masquant pas son anatomie dont les seins passent difficilement pour un torse musclé, on a du mal à croire en la naïveté de la jeune Jenny de prendre Mel pour un garçon. Ainsi, sa réaction Afficher l'image d'origineà la découverte du corps nu de Mel, est la confirmation de son ressenti sur son amour lesbien et sa révélation. Une jolie comédie donc, qui se laisse suivre avec beaucoup de plaisir dans un jeu de rôle de confusion et de quiproquos, de séduction, d’amour et de révélations, sur une fin plus positive qui donne un nouvel horizon aux protagonistes. La réalisation est belle et fluide, sans tomber dans le trash pour une subtilité pleine de sensibilité dans le sortir du placard comme d’un rite de passage à la vie adulte et assumée. De belles images sur une mise en scène soignée avec une interprétation de jeunes actrices émouvantes et marquantes.

Afficher l'image d'origineAvec les très belles et talentueuses Anjorka Strechel et Lucie Hollmann si convaincantes, Manuel Cortez (La nuit des loosers vivants) et Florian Panzner, Tilo Prückner et Kai-Peter Malina, ainsi qu’Isolda Dychauk (Les salauds) et Philipp Quest, Julischka Eichel et Jo Marie Dominiak, et Piet Fuchs. et Anna Stieblish.

Le film Mel & Jenny, réalisé par Nana Neul, distribué par Outplay est disponible en DVD dans tous les meilleurs bacs. Il est proposé en version originale allemande sous-titré français.

2 étoiles

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12 septembre 2016 1 12 /09 /septembre /2016 09:34

Un grand merci à Factoris Films pour m’avoir permis de découvrir cette sympathique comédie canadienne réalisée par Jeremy LaLonde, pour son troisème long métrage, nous plongeant dans la préparation d’une orgie au cœur d’une petite ville de province bien coincée.

Afficher l'image d'origineL’ultime humiliation de Cassie Cranston, alors qu’adolescente elle s’apprêtait à perdre sa virginité avec son amoureux Adam Mitchell, a quitté sa petite ville de province conservatrice trop coincée de Beaver’s Ridge. Devenue célèbre par ses livres et conseils sur le sexe, Cassie revient douze ans plus tard à l’occasion de l’enterrement de sa mère. Elle y retrouve tous ses camarades d’enfance trentenaires, qui lui en veulent d’un article qui l’avait rendu célèbre, sur leur comportement sexuellement coincés. Ils acceptent pour prouver qu’ils sont déniaisés, pour casser l’enui d’une vie morne et autres raisons d’organiser une partouze.

CfD9KHWUEAAHlj3.jpg_largeJe me suis beaucoup amusé avec cette comédie déjantée avec une touche parfois dramatique sur un récit irrévérencieux et corrosif sur la société dans une petite ville provinciale. Il n’est en effet pas si facile sinon d’organiser une orgie, du moins d’y participer dans ces conditions. Ainsi, suivre les protagonistes dans ce défit aux motivations multiples, entre la vierge échaudée, le désir d’enfant à n’importe quel prix, celui de baiser cout que cout, des orientations retenues et autres simples curiosité, donne un aperçu drôle et parfois pathétique mais toujours bon enfant. Avec un choix d’aussi jolies filles, la soirée ne saurait qu’être sympathique. La fin est des plus jouissives, ce qui est le cas de dire, avec les grimaces dans lesuqels on se retrouve forcément. La réalisation est maitrisée, amenant avec facétie le défit et la mise en place dans une mise en scène amusante où chacun révèle sa motivation personnelle. Sans jamais sombrer dans le vulgaire trash ou le ridicule pathétique, mais toujours avec humour et recul, le récit se laisse regarder avec beaucoup de plaisir.

Afficher l'image d'origineAvec la belle Jewel Staite et Ennis Esmer, les magnifiques Lauren Lee Smith (Si je reste) et Katharine Isabelle, Mark O'Brien et Tommie-Amber Pirie, ainsi que Jonas Chernick et James McGowan (Suicide squad), Kristian Bruun (Life) et Gugun Deep Singh, Natalie Brown et Lauren Holly (Les 12 coups de minuit), Noah Cappe, Christine Horne et Rosemary Dunsmore (Esther),  et les jeunes Zoe Cleland et Alex Harrouch, Torianna Leev et Sophi Knight, Jessica Clement (Life), Marc-Anthony Sarria et Hershel Blatt (Mariage à la grecque 2), dans l’ambiance de folie.

Le film How to plan an orgy in a small town de Jeremy LaLonde, distribué par Factoris Films, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 16 août 2016. Il est proposé en version française.

3 étoiles

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11 septembre 2016 7 11 /09 /septembre /2016 16:33

Star Trek Sans limites : PhotoEncore une belle réalisation de Justin Lin (Fast & Furious 6) pour une suite de la saga qui n’en fini pas et pourtant ne déçoit jamais, restant dans l’esprit de l’œuvre depuis ses début tout en prenant l’air du temps et arrivant à garder son stye, son ambiance et ses spécificités par rapport à tous les blockbusters du genre qui finissent par se perde.

Star Trek Sans limites : Photo Anton Yelchin, Chris PineA l’approche d’une planète aux confins de l’univers, l’USS Enterprise sous les ordres du Capitaine Kirk, reçoit une demande de secours d’un équipage en détresse. A l’approche du lieu, le vaisseau terrien est violemment attaqué et totalement détruit, l’équipage est fait prisonnier, à l’exception de certains qui vont trouver dangers et aide inattendue, face à un ennemi puissant aux ambitions épouvantables.

Star Trek Sans limites : Photo Karl Urban, Sofia Boutella, Zachary QuintoUne nouvelle occasion d’aventures épiques avec nos héros intergalactiques pleines d’actions, d’humour et d’émotion. Sans rien d’original, le récit reste cependant dans un ton passionnant de la science-fiction fantastique, sans démesure outrancière ni prétention ostentatoire pénible, qui perdure l’enthousiasme de ses débuts, avec la part d’humanité humble qui a toujours fait son succès. Certes, les aliènes ont tendances à ressemble aux humanoïdes dont on a Star Trek Sans limites : Photo John Cho, Zoe Saldanal’explication finale, qui m’a rappelé un des albums de bande dessiné de la série des Valérian et Laureline. La fin laisse une porte ouerte pour une prochaine suite que l’on attend avec plaisir. Côté réalisation, rien de bien transcendant, avec le calibrage classique tant dans la mise en scène que dans les effets spéciaux d’un récit captivant de spectacle sympa.

Afficher l'image d'origineAvec bien sûr un casting choral dans lequel nous retrouvons Chris Pine (Into the woods) et Zachary Quinto (Hitman : agent 47), Simon Pegg (Star wars - le réveil de la force) et la très belle Sofia Boutella (Kingsman: services secrets), Idris Elba (Avengers : l'ère d'Ultron) et le regretté Anton Yelchin (Green room), mais aussi la belle Zoe Saldana (Les gardiens de la galaxie) et Karl Urban (Sur la terre des dinosaures), Lydia Wilson (Il était temps) et John Cho (American beauty), ou encore Joe Taslim (The raid) et Shohreh Aghdashloo (La lapidation de Soraya M.).

3 étoiles

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10 septembre 2016 6 10 /09 /septembre /2016 10:30

Un grand merci à Condor Entertainment pour m’avoir fait découvrir ce très beau film réalisé par l’excellente Vanja d'Alcantara pour son second long métrage d'après l’œuvre d‘Olivier Adam, pour une plongée dans le cœur meurtri du haut des falaises de détresses vers un renaissance.

Afficher l'image d'origineTrès proche de son frère Nathan et longtemps éloignés, Alice ne le retrouve que trop peu de temps et se quittent fâchés. Quand elle apprend sa mort accidentelle, elle décide de partir au Japon, où il avait retrouvé la joie de vivre auprès d’un homme attentionné. Elle y retrouve la petite amie de Nathan qui lui dit qu’elle l'a connu aux falaises des suicidés, sauvés par Daïsuke. Alice décide d’aller le retrouver, parcourant les falaises vertigineuses, rencontrant la jeune Hiromi avant enfin d’être hébergé par Daïsuke.

Le Coeur régulier : Photo Isabelle CarréUn très beau titre  pour le réveil d’un cœur en panne, face à la morosité de la vie et à la douleur de la perte d’un proche. Étant moi-même en deuil douloureux, cette belle histoire contemplative m’a beaucoup parlé comme pour l’héroïne, sans non plus de désir de suicide mais de réponse et de réconfort. Avec très peu de dialogue mais un jeu de regards et d’expressions, entre des paysages magnifiques et sombres, et des Le Coeur régulier : Photo Isabelle Carré, Jun Kunimuraprotagonistes aussi attachants qu’envoutants, je me suis laissé prendre au rythme langoureux et irréel. Chaque personnalité fait face à ses obscurités et ses espoirs qui nous touchent avec une certaine plénitude. Alors que le thème et le récit pourraient donner dans la noirceur, progressivement, au fil des rencontres, sort de la brume oppressante, une belle lumière que la réalisation maitrisée aux images soignées laisse transparaître un sentiment d’apaisement.

Afficher l'image d'origineAdapté du roman qui s’est inspiré à la base d’une réalité sur les suicidés des falaises de Tōjinbō. Chaque année, plus de 25 personnes se suicidaient du haut des falaises de plus de vingt mètres de haut. Désolé de ramassé tant de corps, un policier, Yukio Shige a commencé à surveiller les hauteurs et intervenir auprès des suicidaires, d’être à leur écoute et les ramener à la raison. Ainsi, le nombre est tombé entre 5 à 7 décès, et il a sauvé plus de 550 personnes, qui tous restent en contact avec lui. Il dispose d’une association de près d’une centaine de bénévoles pour l’aider à sa tâche.

Afficher l'image d'origineAvec Isabelle Carré (Ange & Gabrielle) est lumineuse et marquante, face à Jun Kunimura (Tel père, tel fils), ainsi que Niels Schneider (Gemma Bovery) et la bien jolie Mugi Kadowaki très attachante. Fabrizio Rongione (Deux jours, une nuit) et Masanobu Andô, Masako Tomita et Shono Hayama, Kanji Furutachi, Komiko Fukahori, Nana Nagao, et les jeunes Louison Ponthoreau et Marius Boilon.

Le film Le cœur régulier de Vanja d'Alcantara, distribué par Condor Entertainment, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 7 septembre 2016 DVD et Bluray, et en VOD depuis le 31 aoüt. Dans les suppléments, un entretien avec Yukio Shige (le vrai Daïsuke), la présentation du film par Isabelle Carré lors de l’émission TV5Monde, et Granitsa, un court métrage de la réalisatrice.

3 étoiles

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8 septembre 2016 4 08 /09 /septembre /2016 11:39

Un grand merci à Artus Films pour m’avoir permis de découvrir une très belle surprise avec ce western britannique réalisé en 1973 par Don Chaffey, véritable ovni dans le genre tout en gardant les codes inhérents en conciliant ceux des années soixante-dix, avec un regard novateur notamment sur le racisme et les comportements humains.

Afficher l'image d'originePour avoir tué son officier blanc, Ben un soldat noir américain court désespérément dans le désert, fuyant un chasseur de prime. Affamé, il surprend un indien infirme et pacifique. Odieux, l’ex-militaire, ex-esclave maltraite sa victime en lui volant sa maigre pitance. l’appelant avec mépris par tous les noms de chefs indiens, Ben le rend en otage, puis à la suite d’un accident le divient à son tour, et entre les deux hommes se tissent des liens d’amitié. Dans les ruines d’un village, l’indien trouve des poules, dont il prend l’une d’elle en affection qu’il nomme Charley le borgne. Le calme n’est que de courte durée, entre des mexicains agressifs et un chasseur de primes raciste.

J’ai beaucoup aimé ce western revisité, qui tout en gardant le style imposé aux codes du genre, apporte une vision nouvelle, plus moderne, absurde aussi, en abordant le racisme sous toutes ses formes. Celui bien sûr contre les noirs, mais aussi contre l’indien qui subit de la part d’un ex-esclave les mêmes brimades des esclavagistes, Celui des mexicains enfin, toujours au bas de l’échelle raciale, dans un portrait pire que les blancs avec la scène finale hallucinante.

Afficher l'image d'origineUne très belle réalisation, dans une lise en scène en trois actes presque théâtrale d’un huis clos en plein désert, avec des plans images maitrisés et des travelings appropriés. Un récit marquant avec peu de dialogue que les gestuelles et les expressions comme des rires en disent plus longs que de longs discours. Enfin, des acteurs excellentissimes, qui poussent leurs talents qui hantent longtemps.

Ainsi, Richard Roundtree est éclatant face à Roy Thinnes, le célèbre David Vincent dans Les envahisseurs, est génialissime. De même Nigel Davenport (Elementaire, mon cher... Lock Holmes), Jill Pearson et Aldo Sambrell, le jeune Luis Aller et Rafael Albaicín.

Le film Charley le borgne, de Don Chaffey issu de la Collection Les grands classiques du Western, distribué par Artus Films, disponible dans les meilleurs bacs dès le 6 septembre 2016 en DVD. Il est proposé en version originale sous-titrée français. Dans les suppléments, Le blanc, le rouge, le noir, dont Alain Petit nous apporte nombre d’informations sur la carrière du film, celle du réalisateur et des principaux interprètes du film, avec toujours sa passion comunicative.

3 étoiles

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8 septembre 2016 4 08 /09 /septembre /2016 10:59

Dans la continuité de la dix-huitième édition de l’opération « un dvd pour une critique » par Cinetrafic, c’est avec ce beau film Je suis avec toi, réalisé par David Lambert, pour sa deuxième réalisation après Hors les murs, nous emmène dans un triangle amoureux de vies blessées vers un renouveau.

Je suis à toi : Photo Jean-Michel Balthazar, Nahuel Perez BiscayartJeune argentin prostitué gay, Lucas lance un appel sur Internet pour sortir de sa situation. Henry, boulanger belge le fait venir dans son petit village wallon. S’il désire aider Lucas, Henri n’en attend pas moins qu’il travaille comme apprenti et soit son amant. Une situation qui ne plait guère au jeune homme, d’autant que Lucas est attiré par la belle vendeuse de la boulangerie, Audrey jeune veuve avec un enfant, mais qui se refuse à lui. Un jeu de séduction dans une partition à trois se joue dans des désirs de s’affirmer et de sortir d’un imbroglio difficile.

Je suis à toi : PhotoJ’ai beaucoup aimé l’ambiance qui s’installe, glauque et sordide, mais empreinte d’une grande humanité et de souffrance. Ainsi, ce triangle aussi peu glamour, évolue petit à petit vers la lumière de la sortie pour une romance difficile et pleine d’espoir. Les images sont belles, avec parfois des scènes un peu crues, mais totalement intégrées dans les rapports qui se lient entre les protagonistes. Ainsi, trois personnages aux diverses blessures, cherchent dans leurs morosités une Je suis à toi : Photoraison de faire confiance à l’autre et un soutien amoureux et de se reconstruire. Avec un regard sans concession, nous suivons les péripéties de chacun dans leurs évolutions, entre l’odieux boulanger, exploiteur et abusif, la jeune femme froide et cassée, et le jeune homme au passé cruel et difficile, tous cherchent une nouvelle raison de vivre et une espérance.

Je suis à toi : PhotoLa réalisation est soignée, avec une vision souvent plongeante de la caméra comme un vertige des sentiments et des désirs, sur des couleurs riches et joyeuses souvent à l’inverse des ressentis qui donnent une atmosphère confuse. Avec une mise en scène efficace, sur un rythme doucereux se construit un récit tout en finesse et subtilité, avec un esprit musical quasi irréel donnant souvent une impression de comédie douce amère sur de beaux portraits qui marquent longtemps. David Lambert fait parti de cette génération de réalisateurs belges qui apportent une véritable spécificité qui manquait au cinéma, avec ses décors wallons, son accent, son mode de vie et de pensée qui fait la richesse du pays et le rend unique, sincère et attachant.

Afficher l'image d'origineAvec l’excellent Nahuel Perez Biscayart (El aura) face à Jean-Michel Balthazar (Un début prometteur) très marquant, et la belle Monia Chokri (Les amours imaginaires) terriblement émouvante. Augustin Legrand (Les salauds) et Anne-Marie Loop, comme Achille Ridolfi, empreignent l’ambiance avec conviction.

Le film Je suis à toi, réalisé par David Lambert, distribué par Outplay est disponible en DVD dans les meilleurs bacs depuis le 10 juin 2016. Il est proposé en avec des sous-titres pour sourds et malentendants. Dans les suppléments, un long et très intéressant entretien avec le réalisateur, ainsi que la remise de prix lors du Festival d’Angoulême pour son film.

Un très grand merci à Cinetrafic, qui nous offre les plus beaux films sentimentaux dont les films sur l'homosexualité en 2016, ainsi qu’à ses partenaires pour toutes ces belles découvertes et ces riches émotions.

3 étoiles

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6 septembre 2016 2 06 /09 /septembre /2016 15:12

Un grand merci à Artus Films pour m’avoir permis de découvrir ce film western réalisé en 1957 par Albert C. Gannaway, pour un récit à la base novateur sur le comportement des américains sur les mexicains de Californie nouvellement annexée.

Afficher l'image d'origineAlors que la guerre entre les Etats-Unis et le Mexique prend fin, lors d’une dernière attaque, les hommes du capitaine McKane exige du capitaine mexicain Miguel Sebastian qu’il leur cède toutes ses terres. Quelques années, l’ex officier américain, possède un immense territoire dont il continu d’extorquer la moindre parcelle. Quand le shérif Faron Young et son père le juge Ward Young viennent enquêter sur ces acquisitions frauduleuses. McKane et ses hommes vont tenter de les réduire au silence.

Afficher l'image d'origineSur un récit qui débute assez bien, avec des militaires américains qui s’emparent de terres mexicaines, comme les Etats-Unis ont annexés la Californie, de même que le Texas et le Nouveau Mexique, rapidement hélas, l’histoire s’étiole un peu. En laissant de côté les décors carton pâte tel le fort, et les approximations historiques, l’intrigue avait de quoi tenir des promesses plus passionnantes. Ainsi, le récit nous narre des courses poursuites et Afficher l'image d'origineattaques suivies de révélations dans un style classique. Je me suis tout même bien amusé à suivre les péripéties des bons et des méchants, qui a le mérite quand même, faits rarissime dans le western américain, de dénoncer le comportement des militaires et colons américains sur les terres mexicaines. Ainsi, remis à leur juste place, non les héros de Fort Alamo, mais les sanguinaires tueurs d’indiens comme Davy Crockett qui massacrèrent le général Santana et ses hommes. Reste un sympathique divertissement.

Afficher l'image d'origineAvec Jim Davis, le célèbre Jock Ewing dans la série Dallas, Lee Van Cleef (Nom de code : oies sauvages) encore bien méchant à souhaitet Faron Young, la jolie Arleen Whelan et Marty Robbins, excellents, ainsi que Louis Jean Heydt et Harry Lauter, Douglas Fowley et Lawrence Dobkin, de même Bill Coontz et Don Diamond, Rick Vallin et le scénariste Tom Hubbard,

Le film L'ultime chevauchée d’Albert C. Gannaway issu de la Collection Les grands classiques du Western, distribué par Artus Films, disponible dans les meilleurs bacs dès le 6 septembre 2016 en DVD. Il est proposé en version originale sous-titrée français. Dans les suppléments, Les chasseurs de la Californie, dans lequel Georges Ramaïoli relate la carrière du réalisateur et celle des principaux interprètes du film.

2 étoiles

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5 septembre 2016 1 05 /09 /septembre /2016 11:22

Un grand merci à Blaq out pour m’avoir permis de découvrir cette comédie dramatique d’Antoine Cuypers, qui pour son premier long métrage nous entraine dans une ambiance délétère à souhait autour d’un repas familiale où tout est réuni pour passer un bon moment avec une belle annonce en vue.

Afficher l'image d'origineDans la maison des parents, chacun s’active pour préparer repas et table dans la joie et la bonne humeur. Cependant, Cédric, le fils de trente deux ans qui vit toujours chez les parents laisse planer de par son comportement et les réactions des autres, une certaine méfiance. C’est alors qu’à table, sa sœur Caroline annonce qu’elle est enceinte, au plus grand plaisir de l’assemblée, sauf manifestement pour Cédric qui se lance dans des diatribes blessantes auxquels chacun tente de ne pas répondre comme si de rien n’était, jusqu’à ce que la lourde tension éclate.

Afficher l'image d'origineFilm cyniquement maitrisé pour nous plonger dans une ambiance oppressante où l’on ne sait jamais trop qui est la véritable victime de l’agressée, bien que des indices permettent justement sans savoir ce qui se trame réellement. Entre ce trentenaire, visiblement autiste sans l’être vraiment, qui nous met terriblement mal à l’aise avec ses regards et ses gestes glauques, tout en déclenchant une compassion vis-à-vis des réactions à son égard, et Afficher l'image d'originel’attitude de la famille à cran de se retenir de faire semblant à se comporter avec un frère qui semble tout à fait normal sans l’être de toute évidence. Ainsi, dans ce huis clos étouffant, règne une atmosphère particulièrement tendue dans laquelle baigne la plus totale confusion, et ce jusqu’à la fin. L’incompréhension de l’attitude des uns et des autres, faisant des efforts inouïs d’intégration difficile et vain, est assez symbolique d’une société Afficher l'image d'originetelle que nous la vivons actuellement. J’ai beaucoup aimé être dérangé par ce récit, qui tantôt me plaçait à la place et chacun à tour de rôle afin de comprendre les motivations, sans jamais condamner ni finalement plaindre aucun. Une très belle réalisation, dans une mise en scène théâtrale de qualité, avec des dialogues maitrisés pour mieux maintenir un suspens épouvantable. Naviguant d’une pièce à l’autre de la maison, ou d’un endroit précis du jardin et de la forêt avec les jeux d’ombres, la caméra nous guide dans le labyrinthe psychologique et des circonvolutions des protagonistes, pour un récit qui hante longtemps.

Afficher l'image d'origineAvec un Thomas Blanchard (Caprice) époustouflant, face à Nathalie Baye (L'avenir) excellente une fois de plus, de même Ariane Labed (The lobster) qui crève l’écran. Il en est de même d’Eric Caravaca (24 jours) et Julien Baumgartner (L’art de la fugue), Cathy Min Jung (Moi, Michel G, Milliardaire, Maître du Monde), le jeune Arthur Bols et Arno Hintjens.

Le film Préjudice d’Antoine Cuypers, distribué par Blaq out, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 26 juillet 2016 en DVD. Il est proposé avec sous-titres français pour sourds et malentendants. Dans les suppléments, un entretien du réalisateur avec Philippe Piazzo, qui nous fait part des conditions de réalisation. Deux courts-métrages d’Antoine Cuypers, Autonomie de la volonté de 2009, et A new old story réalisé en 2012.

3 étoiles

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