Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
9 mars 2016 3 09 /03 /mars /2016 15:09

Afficher l'image d'origineTrès beau et surprenant film d’animation de Charlie Kaufman et Duke Johnson qui détonne dans le paysage animé de part son graphisme et son récit dans une ambiance introspective déroutante et particulièrement marquante avec beaucoup d'originalité et de talent créatif.

Afficher l'image d'origineSe rendant à un congrès de professionnels des services clients pour une intervention, l’auteur du livre Comment puis-je vous aider à les aider ?, Michael Stone se sent dans un état troublé et confus. Marié et père de famille, il ne semble pas heureux et comme étouffé dans sa vie. Arrivé à son hôtel, il recontacte une ancienne petite amie, Bella qu’il avait largué onze ans plus tôt du jour au lendemain sans explication. Retrouvaille illusoire, pleine de récriminations sans trouver de réponse. Pourtant, il fait la rencontre d’une de Lisa, représentante de pâtisseries venue pour le congrès. Une alchimie entre eux se créée comme une évidence.

Anomalisa : PhotoJ’avoue que j’ai été saisi de suite, désorienté voir même bousculé par l’entrée en matière tant de part le graphisme et les couleurs et contrastes, que part le ton de ce récit qui nous plonge au cœur du malaise du personnage dans sa dépression. Ainsi, tout est confusément uniforme ou presque chez ses interlocuteurs comme le son des voix toutes similaires. De fait, le malaise est palpable pour nous faire partagé le reAnomalisa : Photossenti ainsi que toutes ses phases de troubles avec une acuité aigue jusqu’à ce final lumineux. Le titre, qui est la contraction d’Anomalie et de Lisa, est un bon raccourci de la teneur de l’histoire. Par instant, je pensais à La déchéance d'un homme de Morio Asaka. Les scènes de nudité et de sexes sont également une première avec autant de réalisme doublé d’une émotion presque plus humaines que les réelles. Le graphisme est partiAnomalisa : Photoculièrement travaillé, pleine de symbolique comme ces visages aux marques les visages émaciés entre cyborg et marionnettes, dont Charlie Kaufman en avait d’abord écrit une pièce de théâtre, sous le nom de plume Francis Fregoli, faisant référence à l'illusionniste Leopoldo Fregoli. La couleur joue un grand rôle dans l’ambiance avec le flou qui trouble d’autant mieux l’entendement. Un très beau film original à plus d’un titre pour une belle révélation.

Avec les voix de David Thewlis, Jennifer Jason Leigh et Tom Noonan.

3 étoiles

Partager cet article
Repost0
9 mars 2016 3 09 /03 /mars /2016 06:27

Un grand merci à Diaphana pour m’avoir fait découvrir cet excellent film réalisé par de Robert Guédiguian (Au fil d’Ariane), inspiré de faits historiques réels pour relater le génocide du peuple arménien et de la véritable histoire du journaliste espagnol José Antonio Gurriarán.

Afficher l'image d'origineAprès le terrible génocide arménien perpétré par les turcs, le principal responsable du génocide Talaat Pacha est exécuté à Berlin en 1921 par Soghomon Thelirian. Tombée dans l’oubli soixante ans plus tard, la diaspora arménienne décide de se faire entendre. Aram, un jeune marseillais fait exploser la voiture de l’ambassadeur de Turquie. Malheureusement, un jeune homme, Gilles Tessier est gravement blessé et perd l’usage de ses jambes. Quand Anouch, la mère d’Aram découvre que c’est son fils qui en est responsable, elle vient lui présenter des excuses au nom du peuple arménien. Celui-ci, ignorant tout de l’Arménie et du génocide, décide de rencontrer Aram, parti à Beyrouth, qui est en proie au doute.

Une Histoire de Fou : Photo Ariane Ascaride, Grégoire Leprince-RinguetUn superbe film, terriblement émouvant, jouant tout en finesse et subtilité sur les raisons des actions violentes, tout en récusant les excès aveugles comme l’attentat d’Orly. Ainsi, soutenant la cause et le combat des arméniens, Robert Guédiguian nous décrit sans concession l’histoire du génocide et du silence coupable des nations face à un peuple oublié qui reprit le combat de Soghomon Thelirian avec l’ASALA (Armée Secrète Arménienne de Libération de l’Arménie) pour se faire entendre, condamnant au passage les débordements aveugles sur les Une Histoire de Fou : Photo Ariane Ascaride, Serge Avédikianinnocents. C’est à partir de faits réels vécues par tout un peuple, et vu par le prisme d’un jeune combattant, et du témoignage du journaliste espagnol José Antonio Gurriarán, grièvement blessé accidentellement lors d’un attentat à Madrid le 29 décembre 1980, relaté dans son livre La bombe (La bomba). Après avoir été victime, il s’est documenté sur l’histoire de l’Arménie et les raisons du combat par la violence, avant de prendre fait et cause pour eux.

Une Histoire de Fou : Photo Grégoire Leprince-Ringuet, Serge AvédikianUne cinquantaine de pays et organisations ont reconnues le génocide arménien, souvent sans en spécifier l’auteur. Ainsi, dès 1965 l'Uruguay est le premier pays à franchir le pas. La France attendra 2001 sans désigner les coupables. Si la Turquie refuse toujours de reconnaître sa responsabilité historique dans le génocide, on se doute bien que c’est en raison de la revendication de rendre le pays aux arméniens qui en découlerait. Ce n’est d’ailleurs, pas étonnant de retrouver à leur côté, le Royaume Uni qui naturellement se sent concerné avec son comportement sur l’Irlande et l’occupation encore du nord de l’ile.

Afficher l'image d'origineAvec un Simon Abkarian (Le procès de Viviane Amsalem) excellent, et Ariane Ascaride (Les héritiers) est très émouvante, de même Grégoire Leprince-Ringuet (Le noir (te) vous va si bien), ainsi que Syrus Shahidi (L’affaire SK1) marquant. La belle Razane Jammal et Robinson Stévenin (Le secret de l'enfant fourmi), comme Siro Fazilian (En secret) et Amir El Kacem (Microbe et Gasoil), Rania Mellouli et Hrayr Kalemkerian, mais aussi Lola Naymark (Au fil d’Ariane) et Serge Avédikian (Poulet aux prunes) dont leur talent apportent une puissance à l’émotion générale.

Une Histoire de Fou : PhotoLe film Une histoire de fou de Robert Guédiguian, distribué par Diaphana, sera disponible dans les meilleurs bacs dès le 5 avril 2016 au prix conseillé de 19,99€ en DVD et 24,99€ en bluray, ainsi qu’en VOD. Il est proposé en version originale française sous-titrée français, en audiodescription pour aveugles et malvoyants, ainsi que sous-titré français pour sourds et malentendants. Dans les suppléments, un long et très intéressant entretien avec le réalisateur, les principaux interprètes et le témoignage de José Antonio Gurriarán.

3 étoiles

Partager cet article
Repost0
7 mars 2016 1 07 /03 /mars /2016 16:33

Sympathique comédie romantique de 1945 réalisée par Peter Godfrey d'après une histoire d’Aileen Hamilton, pleine de rebondissements et de quiproquos, sur une image de la femme émancipée en devenir de s’imposer au-delà du schéma d’alors.

Afficher l'image d'origineTrès célèbre pour ses chroniques culinaires dans les pages d’un journal de réputation, Elizabeth Lane donne une image d’une femme laborieuse, vivant dans une ferme avec mari et enfants, en plus de ses qualités remarquables de cuisinière. Quand dans la réalité elle est tout l’opposée, newyorkaise célibataire sans enfant et ne sachant même pas cuir un œuf, empruntant les recettes de son ami Felix. Quand son patron décide de passer Noël chez elle dans sa ferme avec sa famille. Elizabeth craint de perdre honneur et travail.

Afficher l'image d'origineJe me suis beaucoup amusé avec cette comédie qui écorne gentiment le machisme sur l'image de la femme au foyer, popote et mère de famille nombreuse, telle qu’on se la représentait dans les années quarante en encore au-delà. Ainsi, cette jolie petite menteuse se retrouve prise à son propre piège en devant prouver être ce qu’elle n’est pas. Quiproquos et gags, répliques et tirades sont fabuleusement modernes avec beaucoup d’humour. La conclusion ne va encore moins dans le sens de retour aux fourneaux, mais l’affirmation de la femme moderne, même avec l’amour triomphant. Comédie légère et enlevée, sans temps mort ni baisse de régime, le rythme soutenu nous balade avec beaucoup de fantaisie joyeuse et sympathique.

Afficher l'image d'origineC’est librement inspiré de Gladys Taber (1899-1980) célèbre chroniqueuse du Ladies' home journal et du Family circle magazine, qui a vécu à Stillmeadow ferme dans le Connecticut, que ce récit à été écrit. Arnold Schwarzenegger a réalisé en 1992, un remake du même titre pour la télévision, avec Dyan Cannon, Kris Kristofferson et Tony Curtis.

Avec un beau casting, dont Barbara Stanwyck (The bitter tea of general Yen) est absolument drôle et charmante, face à Dennis Morgan (La blonde framboise) et Sydney Greenstreet (Le masque de Dimitrios) dans la même veine d’humour et d’émotion, comme Reginald Gardiner et S.Z. Sakall (Montana), Robert Shayne et Una O'Connor (La fiancée de Frankenstein), ou encore Frank Jenks et Joyce Compton.

 

3 étoiles

http://docublogger.typepad.com/.a/6a00df351efabe88330148c69a8165970c-pi

 

 

 

Partager cet article
Repost0
7 mars 2016 1 07 /03 /mars /2016 11:04

Les Tuche 2 - Le rêve américain : Photo Isabelle Nanty, Jean-Paul RouveSuite des aventures de la famille Tuche d’Olivier Baroux (On a marché sur Bangkok), qui prolonge ainsi les délires de la fratrie riche grâce au loto, baignant dans les hautes sphères tout en restant égal eux-mêmes au grand dam du petit dernier sans se départir de l'humour dans le ridicule mais aussi de l'émotion qui les toujours rendent aussi attachants.

Les Tuche 2 - Le rêve américain : Photo Claire Nadeau, Isabelle Nanty, Jean-Paul Rouve, Pierre Lottin, Sarah SternPendant que la famille Tuche vaque à leur occupation, le petit dernier et géni, Coin-coin, est en stage linguistique aux State. Commençant à sortir avec une fille de riche famille, il invente un métier pour son père de chirurgien esthétique. Quand la famille Tuche arrive à l’improviste, ils comprennent rapidement le binz, et décident de jouer le jeu. Papa achète aussitôt une clinique et tout le personnel médical qui va avec, et s’y croirait presque.

Les Tuche 2 - Le rêve américain : Photo Claire Nadeau, Isabelle Nanty, Jean-Paul Rouve, Sarah SternRestant au niveau du premier opus, la fantaisie continue joyeusement pour nous amuser encore un peu plus. Toujours aussi barges et déjantés, nos comparses restent ce qu’ils sont malgré l’argent, toujours aussi beaufs mais avec bon cœur. Ainsi, si j’ai regretté certaines longueurs, je me suis tout de même bien amusé, surtout avec mémé Tuche absolument impayable. Pour le reste, il n’y a pas grand-chose à en dire. Cette comédie fonctionne sans jamais se prendre au sérieux dans le seul but de nous détendre et nous amuser, et c’est pari réussi. La galerie de portraits est des plus clichée au possible comme on s’en doute, mais avec une telle dose de recul et de dérision que tout passe avec plaisir.

Les Tuche 2 - Le rêve américain : Photo Jean-Paul RouveNous retrouvons avec plaisir un Jean-Paul Rouve (Les souvenirs) toujours aussi efficace et rigolo, de même et surtout Isabelle Nanty (Le grimoire d'Arkandias) et Claire Nadeau (On a marché sur Bangkok), Sarah Stern (Tiens-toi droite) et Pierre Lottin (Soldat blanc), ainsi que Théo Fernandez (Trois souvenirs de ma jeunesse) et Ken Samuels (Les naufragés), ou encore Susan Almgren (Laurence anyways).

Partager cet article
Repost0
6 mars 2016 7 06 /03 /mars /2016 18:24

Body Double : PhotoFilm complètement raté de Brian de Palma (Carrie au bal du diable), réalisé en 1984 sur une version revisitée et alambiquée de Fenêtre sur cour d’Alfred Hitchcock dans une narration à plusieurs tiroirs, confuse et alambiquée, d’une longueur inutile pour un suspens qui se révèle au final loufoque et bancal tant rien n’a d’évidence.

Body Double : PhotoComédien à la dèche, Jack, se retrouve après avoir découvert sa petite amie avec un autre homme. La chance avec l’opportunité d’un superbe appartement prêté par un ami. De la vue panoramique, il observe avec obsession une  jeune femme dans une maison en face, Gloria, qui offre un streap tease chaque soir. Après avoir vu une scène violente avec un sale type qui semble la voler. Quand un soir, il assiste en direct au meurtre de la jeune femme.

Body Double : PhotoAvec un démarrage long et fastidieux, le récit se veut volontairement confus pour préservé le suspens jusqu’au bout et qui pourtant s’avère n’avoir plus aucun intérêt au fil de l’histoire. L’érotisme est des plus ternes qui n’inspirent en rien les états d’excitation du protagoniste principal, dont le pauvre garçon fait vraiment pitié. S’ensuit une course poursuite où il peine à courir après le voleur qui aurait pu faire sourire mais est une scène à l’image du film, véritablement poussif. Je passe sur l’enquête pour retrouver les protagonistes du meurtre, particulièrement sale qui détonne d’un coup dans l’ambiance, car il y a de ce mélange des genres et de styles qui ne prend jamais. Filmé et monté sans doute à forte doses de fumettes, jamais la trame n’arrive à nous accrocher.

Body Double : PhotoParticulièrement pâlichon Craig Wasson n’évoque pas grand chose, soit par un talent limité soit pat un rôle qui se veut tel quel, face à la belle Melanie Griffith (Roar) un peu plus pétillante mais sans plus. Les Gregg Henry (Les gardiens de la galaxie), Deborah Shelton, Guy Boyd (While we're young), et Dennis Franz, sont dans l’ambiance générale.

1 étoile

Partager cet article
Repost0
5 mars 2016 6 05 /03 /mars /2016 06:51

Un grand merci à Factoris Films pour m’avoir fait découvrir cette joyeuse comédie romantique réalisée en 2014 par Justin Reardon pour son premier long métrage, sur le thème des trucs et astuces de séduction qui se compliquent quand il s’agit d’une amie dont on est amoureux.

http://i1.wp.com/areyouscreening.com/wp-content/uploads/2015/06/PIC_Still03.jpgPour les besoins d’une commande, un jeune scénariste est chargé d’écrire une comédie romantique, quand il n’a jamais connu l’amour, et n’y crois pas. Lors d'un dîner de charité, il fait la rencontre d’une jeune femme drôle et espiègle, dont il semble tomber éperdument amoureux. Mais la belle est déjà prise et insaisissable. Commence alors des sorties en toute amitié qui ressemblent à s’y méprendre à des tentatives diverses et variées à des jeux de séductions.

Afficher l'image d'origineSur un thème du plus grand classicisme, je adoré ce récit qui apporte beaucoup de légèreté et de finesse, en sachant se démarquer des autres comédies romantiques, ce qui n’est pas une gageur. J’ai beaucoup le rythme vif et alerte, tant dans le récit que les gags et réparties. Il y a beaucoup d’humour et l’émotion monte crescendo quand bien même on se doute du final qu’on attend avec plaisir. Car ce n’est pas la finalité qui importe le plus, mais véritablement ce jeu de séduction du cours après moi que je t’attrape, en l’occurrence des attirances mutuelles que la peur de se tromper permet de bAfficher l'image d'origineattre les cartes de la séduction. J’ai trouvé beaucoup de romantisme entre deux protagonistes charmants, drôles et attachants, de même les comparses dans lesquels on y trouve toute un palettes de ressentis. Vif, alerte, drôle et émouvante, cette comédie offre une vraie bouffée d’air frais.

Afficher l'image d'origineAvec un Chris Evans (Ant-Man) drôle et superbe, face à la magnifique Michelle Monaghan (Pixels) terriblement craquante et émouvante. De même Topher Grace (American ultra) et Aubrey Plaza (Dans la tête de Charles Swan III) absolument excellents, Luke Wilson (Retour à la fac) et Anthony Mackie (Avengers : l'ère d'Ultron) très drôles, ainsi que Martin Starr (Veronica Mars) et Ioan Gruffudd (San Andreas), Ashley Tisdale (Scary movie 5), mais aussi Beverly D'Angelo (Bonjour les vacances) et Patrick Warburton (Ted 2), Philip Baker Hall (Argo) et Sarah Dumont (Manuel de survie à l'apocalypse zombie), ou encore Tony Cavalero et Joseph Aviel (Sleeping beauty) qui mettent une ambaince du tonnerre.

Afficher l'image d'origineLe film Comment séduire une amie de Justin Reardon, distribué par Factoris Films, disponible dans les meilleurs bacs depuis le 1er mars 2016. Il est proposé en version anglaise et française et sous titres anglais et français.

3 étoiles

Partager cet article
Repost0
5 mars 2016 6 05 /03 /mars /2016 06:15

Creed - L'Héritage de Rocky Balboa : Photo Michael B. Jordan, Phylicia RashadGrand retour de notre Rocky grâce à Ryan Coogler (Fruitvale station), pour son deuxième long métrage, dans un récit sans grandes surprises, mais avec du punch dans les ingrédients du genre, entre préparations et combats, amitiés et romances, dans un milieu de brutes pour un spectacle bestial, entre humour et passion.

Afficher l'image d'origineFils du célèbre champion de boxe Apollo Creed mort avant sa naissance, Adonis Johnson a lui aussi la passion de la boxe, au grand dam de sa tante. Il décide d'avoir pour entraineur le trop célèbre Rocky Balboa, adversaire de son père. Retiré du milieu, Rocky refuse d’abord avant d’accepter face aux qualités du jeune homme, qui de plus s’amourache de la belle musicienne Bianca. Un entrainement intensif commence avec en perspective un combat magistral contre un super champion complètement déjanté.

Afficher l'image d'origineOn retrouve l’univers des films du genre, aussi bien de la série des Rocky, mais aussi et surtout avec de Match retour. Si le récit n’apporte aucune surprise ni originalité et met de plus le grand Rocky Balboa sinon sur la touche, il se retrouve malgré tout relégué en second plan pour laisser émerger Adonis Johnson Creed, cependant, la fluidité de la narration et Afficher l'image d'origineles personnalités des protagonistes qui se lient d’amitié de part celle du père défunt, apporte avec la romance une ambiance attachante. Je me suis donc laissé prendre par ce canevas où sont équilibrées les scènes d’entrainements et de combats, grâce aux liens qui humanisent cette profession de bourrins qui tapent sur tout ce qui bouge sur et hors du ring. La réalisation à le mérite de varier les plans et les cadres pour aérer par les changements de lieux et de décors, comme dans les rythmes. Les scènes ne boxe n'accaparent pas du coup le récit tout en étant le sujet principal. Je regrette que Stallone n’ai pas eu l’Oscar cette année, si ce n’est pour ce rôle, au moins pour sa carrière riche et variée.

Creed - L'Héritage de Rocky Balboa : Photo Michael B. Jordan, Tessa ThompsonAvec Michael B. Jordan (Les 4 Fantastiques) excellent, face à Sylvester Stallone (Match retour) encore une fois marquant d'humour et d'émotion. Les belles Tessa Thompson (Selma) et Phylicia Rashad, sont talentueuses, quand Wood Harris (Ant-Man) et Tony Bellew, Ritchie Coster (Laisse-moi entrer) et Graham McTavish (Le hobbit : la bataille des cinq armées), comme Andre Ward, Jacob 'Stitch' Duran, et le jeune Alex Henderson, sont efficacent.

3 étoilesAfficher l'image d'origine

Partager cet article
Repost0
4 mars 2016 5 04 /03 /mars /2016 08:58

Un grand merci à Zeugma Films pour m’avoir fait découvrir cet excellent documentaire réalisé par Antoine Boutet, qui relate l’un des défits majeur de la Chine et des conséquences sur l’écologie ainsi que sur les habitants.

Sud Eau Nord Déplacer : PhotoDans les années cinquante, le grand timonier Mao Tsé toung émit l’idée d’une meilleure répartition de l’eau entre le sud et le nord du pays. Cinquante ans plus tard, l’un des plus grands chantiers de transfert d’eau au monde est enclenché avec la construction de barrages et canaux, de l’expropriation de centaines de milliers d’habitants et d’inondations de vallées fertiles, pour alimenter le nord en eau. C’est l’opération Nan Shui Bei Diao – Sud Eau Nord Déplacer, dont les travaux devraient aboutir vers 2050.

Afficher l'image d'origineSur des images superbes sans aucun commentaire, Antoine Boutet nous emmène à travers tous les chantiers du Sud au Nord, d’Est en Ouest, des vallées aux montagnes, de villages rasés et engloutis aux villessaturées et  polluées. Les témoignages des diverses parties concernées nous renseignent entre l’utopie et la réalité, souvent avec émotion et consternation. Ainsi cet ingénieur du projet qui peine à nous convaincre des SUD EAU NORD DÉPLACERraisons et des  moyens de la mise en oeurvre d'une telle réalisation, quand les apparatchiks corrompus et opulents narguent les habitants dans la misère et l’affliction d’avoir perdu leurs terres et maisons pour se retrouver parqués dans des cités rapidement et mal construites, et des terres après déforestations sur un sol sablonneux. Les images parlent d’elles mêmes avec une vérité marquante qui hante longtemps tant les effets et les mobiles font froid dans le dos par autant de dégats irréversibles sur la nature et sur les habitants. Un vibrant témoignage d'une Chine moderne en perdition.

Afficher l'image d'origineLe DVD du film Sud Eau Nord Déplacer d’Antoine Boutet, de l'éditeur Zeugma Films, est en vente ici au prix de 19,95€, et dans les meilleurs bacs dès le 22 mars 2016 distribué par Arcadès. Il est accompagné d’un second dvd, South to North qui est la version anglaise. Dans les bonus, est proposé le documentaire Zone of initial dilution du même réalisateur sur les conséquences de la construction d’un barrage géant.

3 étoiles

Partager cet article
Repost0
3 mars 2016 4 03 /03 /mars /2016 15:26

Afficher l'image d'origineRoad movie de Benoît Delépine et Gustave Kervern (Near Death Experience) pour une comédie dramatique, entre une pincée d’humour, une poignée sombre, et une lueur d’espoir, pour sortir d’angoisse et de frustrations de la vie dans un tour de France des vins.

Afficher l'image d'origineBruno vieux célibataire et son père Jean veuf sont au salon pour présenter leur taureau. Comme chaque année, Bruno et son pote font la tournée des stands viticoles dans un tour de France des vins sans sortir du salon. Désespéré de voir son fils se perdre dans l’alcool triste, ne trouvant le moyen de le convaincre de garder la ferme, il lui offre de partir faire la vraie route des vins. Avec le taxi de Mike, ils partent pour une longue virée pleine de rencontre de vins et de femmes.

https://i.ytimg.com/vi/nzFjv4u0Gew/maxresdefault.jpgJe pensais naïvement m’embarquer dans une comédie drôle et légère, pour me retrouver dans une triste virée, pathétique souvent avec nombre de poncifs et de clichés. Le portrait des trois lascars n’est pas des plus tendres, celui des femmes n’est pas. Sur un ton morose, le récit parait parfois glauque pour brasser des vies et des rencontres qui manquent souvent d’originalité et de détachement et recul pour nous attacher à l’un ou l’autre destin. L’ennuie m’a souvent gagné, le sourire m’a parfois effleuré mais une certaine oppression ne m’a jamais quitté.

Afficher l'image d'origineHeureusement bien joué avec Gérard Depardieu (Valley of love) une fois de plus excellent, face à Benoît Poelvoorde (Une famille à louer) toujours aussi barge avec efficacité, et Vincent Lacoste (Lolo). Céline Sallette (Je vous souhaite d'être follement aimée), ainsi que Chiara Mastroianni (3 cœurs) et Solène Rigot (Lulu femme nue), comme Ana Girardot (Un homme idéal) et Izïa Higelin (La belle saison) sont de l’ambiance avec talent. De même Michel Houellebecq (Near Death Experience) et Cécile Jullien et la belle Ovidie, Andréa Ferréol et Xavier Mathieu (La loi du marché) ne sont pas en reste. C’est aussi le cas avec Pascal Merle et Madphil, Marthe Guérin Caufman et Mahault Mollaret (La vie au ranch), Lydie Ledoeuff et Charlotte Mas, Marine Pages, Juliette Seydoux et Isabelle Delépine.

Partager cet article
Repost0
3 mars 2016 4 03 /03 /mars /2016 10:34

Un grand merci à Wild side vidéo pour m’avoir fait découvrir ce magnifique film d’Akira Kurosawa, réalisé en 1948 sur un thème sociétal pleine d’intense émotion dans une sorte de poésie pestilentielle au son d’une musique envoutante qui hante longtemps.

 

Dans un quartier glauque de Tokyo, sorte de sordide village bidonville, aux abords d’une marre infestée, Sanada un vieux médecin alcoolique tente tout ce qu’il peut pour soigner les habitants avec les moyens du bord. Un soir, il soigne Matsunaga, un jeune yakusa du quartier, blessé par balle. En l’auscultant, il détecte qu’il est atteint de tuberculose. Tourne autour d’eux, dans une atmosphère glauque et sombre, une ambiance lourde et menaçante, avec cet air de guitare de malheur, entre la maladie qui frappe tout un chacun. Une fille amoureuse et les mafieux qui rodent, laisse planer la menace. Le médecin a fort à faire avec son passé douloureux et son humanité qui se bat pour soigner autant qu’il le peut, dont cette jeune écolière.

Autour de cette marre putride, véritable personnage central du film, Kurosawa nous plonge à la Zola et Dickens, dans un univers ce petit monde qui survit dans une sorte de cloaque nauséabond avec des chants envoutants -notamment la chanson magnifique Jungle powers écrite par Akira- et des danses qui font oublier la misère et les difficultés, entre les proxénètes et les prostituées, les écoliers et les travailleurs, le chômage et la précarité. Dans cette ronde, les amours sont souvent déçus et maltraités comme les amitiés souvent trahies, et pourtant brille sans cesse une lueur d’espérance en un lendemain meilleur, comme avec cette écolière, dont la scène finale est absolument diabolique d’émotion.

Afficher l'image d'origineSur la quinzaine de films que j’ai pu voir jusqu’à présent d’Akira Kurosawa de sa trentaine de réalisation, son septième film demeure à ce jour comme étant mon préféré et LE chef d’œuvre. J’ai tout adoré dans ce film. L’histoire est belle et troublante, les réparties inoubliables, la mise en scène est parfaite dans un décor de ville entièrement construite et conçue par Takashi Matsuyama pour un film précédent, Shin baka jidai de Kajirô Yamamoto -mentor d’Akira Kurosawa qui a été son directeur adjoint dans 17 films, et celui qui a propulsé la carrière de Mifune-, et les protagonistes aux portraits très marqués et en constantes évolutions. Le film eut un tel succès qu’il y eut des représentations théâtrales avec Shimura et Mifune reprenant leur rôle. Certaines scènes sont d’anthologie, comme le combat dans le couloir et la peinture… Un pur chef d’œuvre.

Casting magnifique avec Takashi Shimura (Le garde du corps) absolument phénoménal, et Toshirô Mifune (La forteresse cachée) qui jouait son premier film sur les 16 pour Akira, est extraordinaire entre force et faiblesse. Reisaburo Yamamoto est terriblement inquiétant, quand la belle Michiyo Kogure (Kwaidan) est troublante. L’excellente Chieko Nakakita (Quand une femme monte l'escalier), de même l’émouvante Noriko Sengoku (Les sept samouraïs). Shizuko Kasagi et Eitarō Shindō (Les amants crucifiés), Masao Shimizu (Entre le ciel en l’enfer) et la jeune Yoshiko Kuga (Contes cruels de la jeunesse) absolument divine.

Le film L’ange ivre d’Akira Kurosawa, distribué par Wild side vidéo, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 2 mars 2016 en blu-ray et DVD. Il est proposé en version originale japonaise sous-titré français. Dans les suppléments, un entretien avec Kurosawa, et les témoignages de ses collaborateurs nous apportent une mine d’informations et d’anecdotes.

Partager cet article
Repost0

Présentation

Compteur

Notations

Notation

Liens